Lueur d'espoir

par **Nahiri** Ven 25 Jan - 22:15

Nahiri soupira, et ferma ses yeux douloureux. Ses membres la faisaient horriblement souffrir, et elle avait manqué plusieurs fois manqué de s'évanouir d'inanition, si bien qu'elle s'était vue contrainte de s'asseoir sur un muret de pierre pour ne pas défaillir. Néanmoins, si la faim et la soif étaient un facteur de son malaise, la première cause était ce poids sur son coeur. Si lourd et douloureux. Cette douleur permanente la minait, rongeant ses forces de l'intérieur. Et puis, il y’a avait ce dégoût. Dégoût de la vie elle-même. Nahiri ne voyait pas de sens à son existence ; elle lui semblait vide et absurde. De nombreuse fois, la tentation d’en finir définitivement avec la vie l’avait tentée.

Mais jamais elle n’avait eut le courage d’exécuter sa pensée. Peut-être était ce de la lâcheté, ou tout simplement de la peur. Non pas par peur de mourir, mais de « l’après mort ». Qu’y avait il après la mort après tout ? Etait-ce donc comme on lui avait enseignée petite : les bons aux paradis et les mauvais en enfer ? Cette vision simpliste des choses ne lui plaisaient pas, et lui paraissaient plus stupide qu’autre chose. Qui pouvait donc se permettre de juger un individu sous prétexte d’être un être supérieur ? Du point de vue de Nahiri, personne.

Et pendant ces interrogation, il lui venait à l’esprit qu’une fois trépassé, il n’y avait peut-être rien ; que tout s’arrétait et que vous sombriez dans l’oubli à jamais. Cette idée la faisait frissonner, et une terreur indescriptible se saisissait d’elle, la rendant aussi vulnérable qu’un chiot encore aveugle et sourd. .

La jeune fille ouvrit brusquement les yeux et détourna la tête pour ne pas être éblouis par les rayons encore puissants du soleil. Après s’être habituée à la lumière vive qui éclairait la ville, Nahiri tenta de levait et y réussit, non sans difficulté. Puis, vacillante, elle se mit en quête d’un endroit où elle pourrait se restaurer et se reposer. N’en trouvant pas, Nahiri s’adossa contre un mur, et de nouveau se mit à réfléchir. Elle essayait de démêler l’écheveau complexe de sentiments qui tourbillonnaient en elle. Sans y parvenir. Et soudain, d’un seul coup, la jeune fille fondit en larme. Trop de sentiments contradictoire se mêlaient, s’entremêlaient et serrer son cœur dans un étau dévastateur. Et toutes ces émotions, trop longtemps cachés devaient s’exprimer, par quelques façons que ce soit.

Longtemps Nahiri pleura, exprimant ainsi sa rage, sa colère et toutes les émotions qu’elle ressentait et avait ressenties. Puis, au bout d’un moment, ses pleurs se tarirent, et la jeune fille se sentit mieux. Pleurer lui avait étonnement fait un bien fou et elle sentait à présent revigoré.

Nahiri Se releva, et remit un peu d’ordre dans sa tenue et dans sa chevelure aux reflets bleutées de nuits. Réprimant un nouveau sanglot, Nahiri regarda autour d’elle. Elle était seule. La rue était désespérément vide. La mélancolie envahit de nouveau la jeune fille et, les yeux perdus à l’horizon qui s’embrasait avant de s’éteindre doucement, Nahiri laissa vagabonder ses pensée, vivant d’extraordinaire aventure ou elle n’était plus une simple jeune fille fragile et perdue dans l’immensité du monde, mais une guerrière et puissant et forte. Ces pensées réchauffèrent le cœur de la jeune fille et une lueur d’espoir éclaira son avenir incertain.

par **Wyrden** Dim 27 Jan - 2:53

Les loups, sournois prédateurs des terres glacées, se déplacent avec grâce, rapidité et fluidité dans les méandres d’une nuit sans lune. Le Roi des sans-cœur était comparable à ces somptueux carnassiers. La nuit était son monde, la lune sa déesse, l’obscurité son amie, l’air glacial lui redonnait vie. Se mouvoir dans la nuit lui procurait un bien fou, tel un vampire guettant ses proies dans la froideur de la nuit tombée il attendait quelqu’un soit seul et lui volait son cœur. Ces petits raids improvisés entretenaient son sublime corps de Dieu grec et par la même occasion ils maintenaient la population dans une peur quasi constante de l’obscurité nocturne. Wyrden était devenu comme le grand méchant loup de tous les contes, craints de tous, petit comme grand. Quiconque sortait dans la rue le soir se retournait constamment pour vérifier qu’une ombre ne le suivait pas. Ce climat de peur amusé l’Azuré, ces humains peureux était absolument pitoyable. Mais il admettait que ce sentiment de peur était logique, avoir peur de quelque chose qui tue mais que l’on ne voit pas est normal. Ils auraient surement encore plus peur s’ils savaient ce qu’était la chose qui happait leurs proches vers la mort douloureuse qu’était la perte d’un cœur. Ainsi donc le Monarque était comme un prédateur : puissant, terrifiant, cruel et inspirant la peur plus que le respect.

Sagement assis sur son trône il avait les yeux fermé et méditait une fois de plus. Faisant tourner le liquide pourpre dans la coupe de cristal translucide qu’il tenait dans sa fine main. Le geste créait une véritable hypnose pour quiconque la regardait. Il ne faisait pas encore nuit, pour l’instant le crépuscule venait juste de naître et plongé le château dans une pénombre mélancolique. Cette partielle clarté rappelait à Wyrden le temps qu’il avait passé dans la Cité du Crépuscule juste après sa renaissance en temps que sans-cœur. C’était dans cette ville qu’il avait tué pour la première fois. La nuit mettrait du temps à tomber, temps qui ne ferait qu’augmenter l’ennui du Seigneur Bleu. Ainsi décida-t-il de partir tout de suite faire un tour dans la petite bourgade, prendre quelque cœurs, s’amuser un peu, se balader histoire de prendre l’air. Rester enfermé dans ce château toute la sainte journée n’était pas saint. Il finit d’un trait son verre et le jeta derrière lui, la coupe se brisa en mille morceaux. Cette coupe était magnifiquement bien taillée, n’importe qui l’aurait maniée avec un soin méticuleux, mais le Chef des sans-cœur lui s’en moquer complètement. Pourquoi donc s’attacher à des biens matériels ? Cela était tellement futile…

Après une lente et longue marche gracieuse il arrivait enfin aux abords de la charmante et petite ville du Jardin Radieux. Paisible était le mot que l’on pourrait citer pour la qualifier. Un calme qu’en deux trois mouvements Wyrden pouvait transformer en véritable apocalypse naissant. Cela serait tellement facile, peut être même trop facile pour avoir de l’intérêt. Ne cédant donc pas à cette tentation il passa son chemin et se rendit vers les fortifications. Il y avait toujours quelqu’un là bas. Quel visage aurait la victime ce soir ? Un gros moustachu ? Un petit vieux fébrile ? Une petit fillette perdue ? La surprise serait totale. Au loin il entendit quelques sanglots. Le gagnant ou plutôt la gagnante venait d’être désignée. Le lot n’était pas des plus agréable certes mais il fallait bien un gagnant. Doucement il se glissa dans son élément de prédilection, l’obscurité. Il la vit, elle était jeune et belle. Seule sans personne avec elle, une victime des plus facile. Elle disposait d’un arc, c’était donc une combattante, un peu de défi ne ferait pas de mal au Sans-cœur. Alors qu’elle s’apprêtait à partir Wyrden sortit de l’ombre. Avant de lui parler il se passa négligemment une de ses mains soignées dans ses sublimes cheveux argentins aux reflets bleutés.

« Bonjour gente demoiselle, que faites vous seule dans cette sombre impasse alors que le jour est sur le point de se coucher ? Ne savez vous donc pas qu’une bête étrange rode ces temps si le soir dans la ville ? »

Il avait parlé d’une voix mielleuse, avec une fausse attention qui le dégoutait mais il voulait s’amuser avec elle. S’amuser avec sa proie avant de la tuer était un acte malsain mais tellement divertissant. Il s’adossa ensuite au mur et regarda le jeune fille, attendant une réponse de sa part.

par **Pnj** Lun 28 Jan - 16:21

[Hollow Bastion est attaquée par les Sans-coeurs, et en tant que chef, Wyrden, tu as le champ libre sur ce topic.]

par **Nahiri** Ven 8 Fév - 20:36

Nahiri sursauta lorsqu’une voix mielleuse retentit tout proche d’elle, brisant sa rêverie éphémère. La jeune fille n’avait pas entendu l’inconnu venir doucement à sa rencontre, telle un prédateur, s’approchant furtivement de sa proie avant de bondir sur celle-ci avec une rapidité fulgurante.

Un souffle de vent caressa les cheveux soyeux de Nahiri qui lui tombait délicatement sur les épaules et dans son cou donnant à la jeune fille un air fragile, comme si à chaque instant qui passait, elle risquait de disparaître, ne laissant pour tout souvenir d’elle qu’une chimère dans l’esprit de eux qui avait, un jour, croisé sa route.

La jeune fille ne répondit pas à la question de l’inconnu, qu’elle n’avait d’ailleurs pas comprise. Elle se contenta de le dévisager silencieusement, hésitant à prendre la parole. Nahiri remarque que son interlocuteur avait un visage d’une beauté presque irréelle : son visage aux trais fins et parfait était entouré par une couronne de cheveux argentés parfaitement coiffé ; ses yeux, d’un bleu azur, reflet de ses habits dont la couleur bleus semblaient illuminaient l’air autour de lui ; un tatouage apparaissait sur son torse, et il portait une riche ceinture qui retenait une épée dont la garde apparaissait dans le dos du jeune homme. La vision de cette homme laissa Nahiri bouche bée. Si la beauté existait en ce monde, elle s’incarnait en cet être magnifique.

Néanmoins, si sa raison poussait la jeune fille à croire q’elle avait rencontré par le plus heureux des hasards un être dont la beauté n’avait d’égal que la distinction (car le jeune homme qui lui faisait face avait l’air d’avoir les manières distingués des aristocrates), tout son être lui criait de ne pas se fier à l’apparence trompeuse de l’inconnu. Et pour preuve, que faisait ici cet individu aux allures de prince à une heure aussi avancée de la nuit ? Mais la question pouvait lui être retourné à elle, Nahiri. Et c’était même plutôt à elle qu’on aurait dut la poser. Une jeune fille telle qu’elle n’avait rien à faire à cet endroit. En pleine nuit qui plus est.

Chassant ces idées obscurs où peur et atrocité étaient les seules, Nahiri s’aperçut qu’elle devait avoir l’air pitoyable aux yeux de l’homme, dans sa tenue toute froissée e tachée, sa chevelure ébouriffée et ses yeux rouges d’avoir pleuré, emplit d’une tristesse profonde. Car même si l’obscurité régnait, la lune distillait sur la ville une lumière tamisée bienfaisante éclairant faiblement chaque recoin sombre.

Honteuse de son apparence, Nahiri baissa les yeux du visage de l’homme qu’elle scrutait avec insistance depuis quelques instants qui d’ailleurs, faisait de même. Il semblait attendre quelques choses d’elle, comme une réponse, que Nahiri ne pouvait pas donnait, ne sachant pas qu’elle était la question. Et n’osant élever la voix. Cet homme de belle prestance lui faisait perdre ses moyens. Il avait l’air si calme, si beau, si inaccessible que la jeune fille n’osait la dérangeait.

Finalement, après avoir jeté un regard vers la voute céleste où brillait tranquillement astres, sous la direction de la lune, Nahiri prit la parole d’une voix hésitante :

« Pardonnez moi, je vais certainement vous paraître stupide, mais je n’ai pas compris les paroles que vous avez prononcé il y’a à peines quelques minutes ; je vous pris de ne pas me tenir rigueur de mon manque de mémoire, elle est déjà encombrée par tant d’autres choses, si futile que j’ai honte de les avoir en tête. »

Nahiri se tut. Elle avait la désagréable impression d’avoir dit quelque chose de déplacer, ou d’offensant. Ce qui, le cas échéant, n’était absolument pas volontaire de sa part. Néanmoins, que ça le soit où non, cela ne changerait rien à ces paroles. Instinctivement, la jeune fille fit un pas en arrière. Elle avait un terrible pressentiment. Nahiri sentit son cœur se gonfler d’un sentiment douloureux distillant dans tout son être des ondes de peur. Soudain, la rue lui sembla bien sombre et froide. La jeune fille frissonna, de peur ou de froid, elle ne sut le dire, à moins que ce ne soit les deux.

L’inconnu lui semblait à présent terrifiant. Il semblait émanait de tout son être une aura malsaine. Son regard azur, paraissait vide et cruel tandis que les traits de son visage lui parurent comme figés et ciselés dans du marbre. Nahiri, porta la main à son arc. Geste familier et intime que la jeune fille avait l'habitude de faire pour se rassurait.

par **Wyrden** Mar 19 Fév - 19:55

Un vent frais se leva au loin et vint balayer la petite ruelle où la jeune fille pure et l’obscur Sans-cœur se trouvaient. Le souffle fit soulever la chevelure de la jeune femme et vint frapper délicatement le visage du Roi bleu. Le vent chassa aussi les nuages, laissant le champ libre à l’astre argentée, éclairant ainsi toute la rue, ne laissant plus aucun recoin de ténèbres inconnu. La pâle lumière éclaira le doux visage de l’Ange noir, un visage angélique qui cachait une bête démoniaque, assoiffé de sang et de violence. Le masque de douceur serait bientôt brisé, mais pas maintenant, la proie devait être attirée vers le piège et à ce moment la véritable identité de l’Azuré ferait son apparition, au grand damne de la pauvre femme. La lumière de la Lune donnait un air si fragile à la jeune femme, on avait l’impression qu’un seul coup de vent aurait pu la faire voler. Mais elle ne devait pas être aussi délicate que ça, elle disposait d’un arc. Qui sait, peut-être que comme Wyrden, cette femme ce cache derrière un masque de velours. Ces pensées firent naitre un frisson d’excitation chez l’Être des Ténèbres suprême, ce frisson lui parcourra l’échine. Il avait hâte de pouvoir voler ce cœur…

La frêle jeune femme se retourna et le regarda, manifestement elle fut étonné par la beauté du Seigneur. Qui ne le serait pas, son charme naturel était l’un de ses meilleurs pièges. Ce piège était particulièrement efficace sur les membres de la gente féminine. Cela pouvait aussi marcher sur les hommes, car ils étaient époustouflés par la sublime prestance du Roi. La jeune femme le regardait avec de grands yeux, n’osant pas parlé, elle avait les yeux un peu rouges. Normal il avait entendu des sanglots, était elle fragile psychologiquement autant que physiquement ? Si cela était le cas, Wyrden avait vraiment trouvé la meilleure des proies. Il pourrait la manipuler, en faire sa chose, il riait intérieurement. Elle daigna enfin baisser le regard, ne supportant surement pas l’intensité de l’échange qu’elle avait eu avec le Sans-cœur. Elle ne se décidait toujours pas à parler, cela commençait à agacer Wyrden. Pourquoi cette humaine pathétique ne voulait pas lui répondre, elle ne le trouvait pas assez digne ? Ou bien c’était l’inverse, elle ne se trouvait pas assez digne de lui adresser la parole. Cela était peut vrai mais qu’importe, quand un roi vous pose une question vous répondez !

Elle releva enfin la tête et murmura doucement la raison de son mutisme. A l’entente de cela Wyrden ne put s’empêcher de lâcher un petit rire, rire qui s’éleva dans les airs, bercé par le vent. Un rire semblable à le plus pure des cristaux, à l’écoulement d’une cascade d’eau pure, un rire magnifique et pure. Rire qui ne convenait guère à la bête démoniaque qu’était l’Azuré. L’attitude de cette humaine était quelque peu pathétique, pourquoi avoir honte, certes il était un roi mais il comprenait les travers de l’homme. S’il avait été de mauvaise humeur il aurait certes tué cette petite idiote sur le champ, mais aujourd’hui il était « content ». Il passa une nouvelle fois sa main fine dans ses cheveux soyeux. Il regarda la lune d’un air absent et huma l’air. Une odeur plus que familière arriva jusqu'à ses narines. L’odeur de ses semblables, l’odeur de ses fidèles sujets. Il avait oublié qu’un raid était prévu sur la ville pour le couché du soleil. Il ne serait donc pas le seul à chasser ce soir, à l’heure actuel plusieurs combat avait dû éclater dans le Jardin Radieux. Les membres du comité de restauration allaient avoir du travail. Si ses soldats pouvaient les tuer ou les faire prisonniers se serait tellement bien, il rêve depuis longtemps de voir ce petit groupe exterminer. C’était le seul obstacle qui empêchait le Seigneur Noir d’étendre son royaume sur toute la surface de ce monde.

Il détacha le regard de l’astre funeste et le reporta sur la demoiselle, il la scanna de bas en haut de ses yeux froid. Ce petit stratagème avait le don de faire naitre chez ses victimes un peu de peur, il avait l’impression que l’Ange Noir regardait au plus profond d’eux même, leur défense était mis à nue, ils n’avaient rien pour se cacher. Le regard froid les pénétrait et leur glaçait le sang. Il était immobile, devenant de pauvres choses léthargiques sans aucune véritable pensée. Wyrden ferma les yeux et pensa à la formule qu’il allait prononcer, il le ferait sur un ton clair et concis afin que cette jeune beauté puisse bien comprendre. Mais alors qu’il s’apprêtait à ouvrir sa fine bouche elle eu un mouvement de recul et porta la main à son arc. Avait-elle peur ? L’intensité glaciale du regard du Roi Bleu avait était aussi forte ? Peut importe, elle devait avoir peur, elle serait bientôt morte et deviendrait un Sans-cœur.

« Nul besoin d’avoir honte, le fait de ne pas avoir entendu mes paroles n’est pas grave. Moi-même je suis absent à bien des moments. Je vous demandais ce que vous faisiez ici en plein crépuscule ? Cela est rare de voir des personnes ces temps ci surtout en cette heure tardive. De plus n’avait vous pas peur de la bête qui paraît-il rode dans les parages ? »

Il avait conclu ses paroles avec un doux sourire qui faisait rayonner son visage d’une immense bonté. Dans sa tête son expression était tout autre, elle révélait une expression de pitié pour une attitude aussi dégoulinante de gentillesse…

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